Illustration (rolfvandewal / Pixabay / ImmoPotam).

De plus en plus de passoires thermiques sont mises en vente

Alors qu’il ne sera bientôt plus possible de louer les logements les moins performants, certains propriétaires font le choix radical de mettre leurs biens en vente plutôt que de les rénover. Au moins, ils sont débarrassés de tous tracas…

Les logements les plus énergivores ne pourront bientôt plus être loués (dès 2025 pour la classe G contre 2028 pour la classe F). Pour y remédier et pour répondre aux exigences de la loi Climat & Résilience, les propriétaires pourraient engager d’important travaux de rénovation qui peuvent être partiellement subventionnés par l’Etat. Or, malgré ces aides, et comme cela pouvait être prévisible, les propriétaires ont aussi compris que ces frais élevés ne seraient pas nécessairement compensés par une hausse de loyer, surtout dans des villes où celui-ci est encadré.

Pour le gouvernement, ce sont 4,8 millions de logements à avoir les pires classes énergétiques (F et G) et 90.000 d’entre eux pourraient sortir du marché de la location dès 2025. La conséquence sur le marché de l’immobilier est simple : plutôt que de rénover, les propriétaires se préparent à envoyer des congés pour vente à leurs locataires, ce qui va raréfier le marché du locatif privé et contribuer à une envolée des loyers quand cela est possible. Dans les grandes agglomérations où le marché est déjà sous tension, ce constat se remarque déjà puisque le nombre de passoires thermiques (F/G) mises en vente a explosé en un an, comme ça peut être le cas à Rennes (+74%), Paris (+72%) et Nantes (+70%). Le même phénomène se poursuit aussi dans les villes intermédiaires, à l’image du Havre (+66%), Argenteuil (+56%) et Angers (+52%).